14/04/2005
Présentation du couple de danseurs:
   SM = Simone HB = Hubert

   

Le swing, dans son compartiment danse en couple (Social dance) laisse une grande place aux expressions personnelles, aux improvisations. Le huit temps y est pour quelque chose. La cavalière dispose souvent, dans une mème figure, de son espace de liberté, dans les turns par exemple, mais aussi dans un charleston basic voire mème un pas de base en balboa. Les couples seront souvent amenés à se désolidariser faisant que chacun des partenaires pourra de son coté se lancer dans un "shine step" de son cru pour revenir très vite au contact. Une bonne raison pour signaler l'intéret des danses en ligne (Stroll). Cours régulièrement dispensés dans les écoles. Les partenaires auront tot ou tard l'occasion de caser certaines des figures de ces danses dans les soirées. Celles-ci peuvent mème ètre source d'inspiration pour les partenaires aventureux.

L’expression corporelle


Danser c’est absorber la musique par les oreilles (Parfois même par l’estomac dans certaines boites !!! au dela de 80 db) et restituer celle-ci sous formes d’harmonieuses gesticulations de l’ensemble du corps. On  transforme la musique en mouvements. Mais c’est tout le corps qui participe à l’alchimie. La tète, les épaules, les bras, les mains, les hanches, les jambes et bien sur les pieds. En lindy, dans tout enchainement de figures, le leader s'attache d'abord à déplacer son centre de gravité. Les bras, les jambes ne sont que des prolongations, bien utiles évidemment mais qui restent au service d’une expression corporelle qui part de l’estomac. Maintenant, selon le jargon, vous vous lachez !!!.  Libérez toutes les articulations et laissez aller dans l’harmonie. Certains professeurs insèrent d’ailleurs dans leurs cours des séquences d’assouplissement, le cou, les épaules, la taille tout y passe, mais sur un air qui swingue bien sur.



Début

L’assise du pied au sol et l’attitude lindy


Commencer par se tenir bien droit sur ses pieds. Les talons touchent le sol. Maintenant, laisser aller lentement le corps vers l’avant tout en restant droit. Le centre de gravité se déplace lentement. Arrive le moment ou les talons s'apprètent à décoller du sol. C’est la bonne assise du pied au sol s’agissant de lindy. Ensuite, c’est le genou qui doit fléchir légèrement et le thorax va un peu vers l’avant mais on n’est pas vouté, on redresse la tète. Alors, c’est parfait. Il ne  reste plus qu’à présenter les mains vers la cavalière à hauteur légèrement au dessus de la ceinture coudes à angles droits. Et c’est parti !!!...


Ne pas en déduire pour autant que le talon ne sera jamais plus posé au sol. Au contraire il faut s’efforcer d’intégrer à sa danse  et selon les circonstances les posés du talon voire les appuis francs (heels)
Si vous pouvez vous procurer des "Blayer", vous ètes au top de ce qui se fait de mieux comme chaussures pour le swing. De fabrication Allemande, elles ne sont pas forcément facile à dégoter mais déja pour leur souplesse n'hésitez pas à faire vos recherches. Une boutique à LYON: Disc'N Roll.


Mais, voyez plutot ci-après les attitudes de Jennifer (Mais vouiii je vous la présenterai à l'occasion!!!) et celui de Frankie MANNING notre gourou, le pape du lindy hop.

                     
J E N N I F E R                             Frankie M A N N I N G

Pour ce qui est de "jennifer", les pieds sont bien à plat sur le sol. Elle est légèrement fléchie sur les genoux. Les mains sont présentées en mode lindy, ce qui va faciliter la tache du "leader". Aucun des coudes ne dépasse en arrière dans le dos. Si le buste est légèrement incliné vers l'avant, il est bien droit. La tète reste droite et elle regarde loin devant elle (et surtout pas les pieds de son partenaire).

Quand à Frankie, on ne commente pas, on ne discute pas, on regarde. On comprend surtout à son expression qu'il est bien parti pour s'amuser. Ce n'est pas du tout une valse à trois temps qui s'annonce voire un passo-dobble ombrageux et dominateur. Rien de cela, que du délire et de la bonne humeur.

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Connexions

Les mouvements  de l’ensemble du corps participent à la communication entre les partenaires. Hubert ne quitte pas son partenaire des yeux. Il lui est même conseillé de sourire aussi. Si certaines figures renvoient dos à dos. On reprend très vite le contact visuel. Cette communication corporelle fait même que les partenaires peuvent  en certaines circonstances se désolidariser complètement (Le cavalier a laché les deux mains de sa partenaire) mais ils restent en contact visuel et communiquent par la gestuelle de l’un et de l’autre. Un simple balancement d’épaule vers l’avant en rotation ou tout droit vers l’arrière sera un message en direction du partenaire. D’où l’importance de ne pas se quitter des yeux. On se quitte des yeux dès lors que l’on a saisi quelle était la figure initialisée par le leader.


Tonicité des bras et avant-bras 


Une bonne connexion passe déjà par une bonne tonicité dans les bras et avant-bras. Dans son pilotage, le cavalier agit en priorité sur les avant-bras de la cavalière. Ceux-ci doivent en conséquence ètre toniques. On parle à contrario d’avant-bras chamalow. Hubert doit sentir comme une légère résistance à ses sollicitations sur ces avant-bras (Fameux principe de l'action et de la réaction: toute force éxercée sur etc.. etc ...). Par contre, il évite de tirer sauvagement sur ces avant-bras pour enclencher une figure. C’est le corps et plus précisément le buste dans le déplacement du centre de gravité qui doit entrainer la cavalière, vers l'avant, vers l'arrière, ou sur le coté. Dans les bras on ne ressent que des tensions (Intérieures, extérieures, latérales ….). Les bras, les jambes ne sont que des prolongements de ce buste qui lui mène la danse. On évite les gesticulations des épaules.


Les Connexions du danseur

1) L’ancrage au sol.

2) Il  reste en contact par les mains. Pour le follower, penser à les présenter en toutes occasions (Positions lindy)

3) La main droite dans le dos à la taille, mieux, un peu plus haut à hauteur d'omoplate. Cette main participera grandement au guidage de la partenaire (Balboa...).

4) Les inclinaisons et orientations du buste du leader participent aussi à la communication

5) La connexion "chest to chest" du pure balboa.

Début

Contrôle des énergies et élasticité.


Une succession de figures procède, en plus du jeu de jambes et du guidage, d'un jeu de tensions entre les deux partenaires. Ces tensions seront dites extérieures ou intérieures selon que les partenaires tendent respectivement à s'écarter ou à se rapprocher l'un de l'autre. C'est encore tout le corps et tout particulièrement les déplacements des centres de gravité qui imprimeront ces effets de tension. On ne tire pas exclusivement sur les bras. Hubert va de l’avant vers l’arrière ou sur le coté, en déplacant son centre de gravité. Ce faisant, il entraine Simone si il a raffermi la connexion (tonicité des avant-bras). Il pourra tout aussi bien libérer SM en donnant du mou, car elle aussi a des choses à exprimer dans sa propre chorégraphie. A ce propos, Hubert devra rester attentif et parfois entrer dans le jeu de Simone en laissant tomber la figure qu'il se préparait à enclencher. C'est la règle du "fifty fifty".


Elasticité Quand HB a gentiment repoussé sa partenaire sur un "whip" et qu'il renvoit son centre de gravité en arrière tout en bloquant le coude du bras qui pilote, il obtient un effet d'élasticité pour l'ensemble du couple du meilleur effet. On dit aussi qu'il y a une recherche de stretch. Et dans ce stretch, les deux protagonistes emmagasinent de l'énergie qu'ils doivent essentiellement à la cinétique du mouvement, énergie qu'ils libérent aussitot aprés. Et dans l'ensemble, la dépense physique a été ramenée à sa portion congrue. Explique en partie que certains danseurs peuvent tenir 4 heures d'affilée sur une piste.

La règle des 50 – 50 !!!


Le lindy est une danse ludique. Les partenaires sont la pour s'amuser. Cela amène, entre autres, la cavalière à prendre elle-aussi de son coté des initiatives dans la chorégraphie. Ce que l'on retrouve nettement moins dans les autres danses de salon. l'étirement sur huit temps d'une mème figure laisse par ailleurs, nous l'avons déja dit, une bonne marge de manoeuvre à la follower dont elle profite pour se livrer à ses propres fantaisies. Charge alors pour le leader de capter et de s’adapter. Il doit entrer dans son jeu. Pas de machisme en lindy.  La cavalière a son mot à dire. C’est la règle des 50 50. 50% pour toi, 50% pour moi et chacun y trouvera son compte. D’où l’importance d’une connexion de qualité. Mais déja, la décomposition en huit temps de toute figure sur une phrase musicale laisse à l’un et à l’autre des espaces d’expressions personnelles plus que dans un rock par exemple dans lequel on a bouclé la figure en six temps.


Début

Le moulin à café


Il s’agit ici d'un point de connexion, plus précisément de guidage, à savoir, la façon pour le leader de faire pivoter sa cavalière sur elle-même. La recommandation est d’éviter de lever haut la main au dessus de la tète de la cavalière (Rock N roll). Le cavalier va en fait lever sa main et celle de sa partenaire  à peu près à hauteur du front de cette dernière et il entame son action de mise en rotation en moulinant gentiment autour de l’axe vertical de sa partenaire. Ce faisant, il lui dessine comme une belle auréole autour de la tète (Une auréole qu'elle mérite trés certainement...). En s’y prenant de cette façon il améliore son contrôle dans la suite des opérations. Par exemple pour lui faire faire autant de tours que semble le commander la musique.



La ligne de danse

Ah pour la ligne de danse, c'est facile, y en a pas. Et ça c'est plutot une bonne nouvelle. Pas de ligne de danse en lindy, moi ça m'arrange !!!. C'est encourageant de pouvoir se laisser aller sans se prendre la tète. Mais attention tout de mème. Le lindy-hopper ne se fera pas que des amis sur une piste de danse si il abuse de ce privilège, rapport au mètre carré qu'on veut bien lui accorder. Je connais des sales ou il vaut mieux adopter le profil bas et se soumettre à la règle (tacite et non moins imposée) du respect de la ligne de danse. D'autant qu'on se demande si certains danseurs ne sont pas sur la piste pour surtout montrer avec quelle dextérité ils repoussent fermement toute tentative d'intrusion dans leur pré-carré. Histoire de renforcer encore le coté protecteur auprés de la dulcinée.

En fait, pour le couple de lindy-hopper, la ligne de danse sera à tout instant la ligne passant par les deux protagonistes. Il n'y a pas meilleure définition de la ligne droite. Enfin, on aura quand mème besoin de se réferrer à cette ligne pour expliciter certaines figures. Par exemple, au temps <4> dans un lindy turn, il est usuel que la cavalière se retrouve sur la ligne de danse du temps <1> après avoir fait un 1/2 tour sur elle-mème pour faire face à son point de départ.

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Cinq positions de base


Position fermée (F)

La, c'est face à face, collé serré. C'est parti pour un tango quoi. Eh bien c'est la position que vous rencontrerez rarement en lindy hop. Par contre, vous retrouverez cette position en pure balboa.

Position fermée en V (F)


Les deux danseurs, qui ne sont pas tout à fait cote à cote, forment au sol un angle d’environ 90° (Lignes passant par les deux pieds – pas franchement le cas sur le dessin). Le cavalier a passé son avant-bras droit dans le dos de la cavalière. Il a une possibilité de pilotage sur la hanche droite de la cavalière à la taille (Une demande d’autorisation préalable en trois exemplaires aura été remplie devant témoins et contre-signée). Il a pris la main droite de la cavalière dans sa main gauche. Les avant -bras forment sensiblement un angle droit avec le reste du bras jusqu’à l’épaule (C’est la tenue dite « lindy » s’agissant de la position des bras). La main gauche de la cavalière repose sur l’épaule droite du cavalier. Cette main sur l'épaule fait que la cavalière peut se dégager plus facilement vers l'avant de la position fermée que si elle avait son bras dans le dos du cavalier


Position ouverte  (O) :

C’est souvent la position atteinte après exécution d’une figure partie d’une position fermée (Par exemple un swing-out). Les partenaires sont alors face à face. Souvent main gauche (HB) main droite (SM).


Nombre de figures ou variations vont maintenant s’insérer entre ses positions. On pourra aussi  partir d’une  position fermée pour arriver en position fermée huit temps après ce qui sera noté (F – F). On essaiera  de rappeler pour chaque figure les positions de départ et d’arrivée.


Position Ouverture Rapprochée (OR)

La position OR est souvent atteinte au bout de la première moitié d’une figure en huit temps. On peut aussi dire que c’est souvent la position atteinte après une SB (Figure exécutée sur les quatre premiers temps) .


On se retrouve face à face et quasiment dans les bras l’un de l’autre. Les 4 premiers temps d’un lindy turn  par exemple amènent une ouverture rapprochée. Plusieurs suites possibles à une OR  sur les 4 temps suivants. Il n’y a pas ici d’indications précises quant à la positions des mains et des bras. De préférence tout de même positions « lindy ».


Position du tandem

Consiste à amener la cavalière devant soi mais se présentant de dos au cavalier. La position du tandem est à la base des figures du petit train. Les protagonistes ont plus que d’habitude une attitude lindy. Tète redressée on regarde la nuque de sa partenaire pour éviter au moins de regarder ses pieds.


Début

Les pas de base :

Conventions d'écriture

Pied droit :    [D]     pied gauche :    [G]     Souvent accolés à un pas pour rappeler quel est le pied concerné. Exemple: <step[G]>

M-M = Marche   Marche   <Step step>

P-C= Pas Chassé   <Triple step>  Un pied chasse l’autre.

R-S Rock-Step  (Pas de rock)

B-S  = Back-Step (pas de rock en arrière)

Notons que le pas chassé (P-C) est bien constitué de 3 petits pas d’où sa désignation Anglo-saxonne: Triple – step.  On a posé un pied, l’autre vient se poser à coté pour obliger le premier à se pousser plus loin. Le P-C  peut aussi ètre désigné pas de ET.  Dans un comptage, on dira souvent <3 ET 4>  ou encore  <7 ET 8>. Chacun des mots ponctue l’arrivée au sol d’un pied  (essayez vous verrez). Je pourrais écrire: <3[G] ET[D] 4[G]> ou <7[D] ET[G] 8[D]>

Les indications rythmiques (Comptage) seront rappelées entre crochets : <timing >

Exemple : 

<1   2   3   4>
Mieux     
<Back[G]  step[D]  kick[G]  pose[G]>


Le "kick" est le plus souvent un léger "jette" vers l'avant ou sur le coté.
Chaque mot ponctue un temps du comptage. Ici c'est un comptage sur une demi phrase musicale, la SB (Voir ci-après). J'ai mème pris la précaution de ne pas écrire <1, 2, 3 et 4>. Parcequ'alors cela faisait 5 temps. Enfin, pour les rockeurs que nous sommes, le <back> ne pouvait ètre qu'un <back[G]>. C'a y est le principe d'écriture commence à rentrer?!!

Figures dérivées

Toute figure qui n’est, à deux trois subtilités près, que la reprise d’une des figures de base est une figure dérivée. Dans une figure sur 8 temps, deux kicks sur le coté peuvent par exemple devenir deux pointés arrière. Il n’y a alors pas de différences fondamentales entre les deux figures. Juste une différence sur 2 ou 3 temps dans les huit temps alloués à l’ensemble de la figure.

A partir du charleston basic par exemple nous pouvons mettre en place n variantes reprenant en fait l’essentiel du pas de base avec les mèmes appuis, les mèmes transferts. La seule évocation du pas de référence pour un produit dérivé doit faciliter et son apprentissage et sa mise en application. Cette notion doit aider à progresser vite et à penser à intégrer rapidement et naturellement ces produits dans l’éventail des figures à son répertoire voire à en inventer.

Nous évoquerons les figures dérivées du charleston, du lindy turn, du petit train, du fall of the log, and so on ....

Les figures dérivées du lindy turn, j'vous dis pas!!!!
Début

Les séquences <SB> et <SK>

Avez-vous déja compté jusqu'à 8 ?!!!

Jusqu'à 2? le service militaire a du y contraindre certains. Jusqu'à 3? la, le tiercé du dimanche après-midi y a certainement été pour quelque chose. Jusqu'à 4? pas de belote si on ne se retrouve pas à 4. 5, passons. Jusqu'à 6 c'est tout à fait vraisemblable pour les ex-rockeurs que nous sommes. Mais jusqu'à 8 ?!!!. Laissez tomber malheureux. On voit très bien que vous ne l'avez pas fait. Alors ? allez-y <1, 2, 3,.....>. Hein! qu'on trouve le temps long pour aller jusqu'à 8? Et pourtant c'est bien l'exercice auquel on vous demande de vous plier dans les tout premiers cours de lindy ou de balboa.

Le comptage dans un cours




Compter s'impose dans un cours. Surtout dans les cours pour débutants. De son coté le prof se sert du comptage pour situer parfaitement dans le temps chacun des mouvements et gestes élémentaires d'une figure. Pour communiquer, il lui faut passer par le comptage. C’est sur la base de ce comptage qu’il pourra clarifier les indications de gestuelles et de déplacements en accord parfait avec le tempo. La décomposition d’une figure sur une phrase musicale ne peut se faire que sur la rythmique d’un métronome qui va segmenter le temps. Cette segmentation sert de repères pour le déclenchement de tel ou tel petit pas ou break. Cependant, une mème figure parfaitement exécutée par le danseur X qui aura compté tel le métronome pourra paraitre fade par rapport à la mème figure très précisément exécutée par le danseur Y qui aura pris quelques libertées dans chacunes des durées élémentaires en accordant la priorité à la musique. Ce dernier sera plus dans la recherche d'une adhésion au rythme de la musique par rapport à son prédécesseur qui aura surtout collé au tempo de la musique.

La tyrannie du huit temps

Le huit temps du lindy-hop, pour tout individu fraichement venu du rock, n’a rien d’inné. Il sera souvent tenté d’accélérer le rythme en shuntant 2 temps. Si il veut quand même danser sans entraves, à moins d’ètre doué ou d’avoir fait cinq ans de conservatoire il ne lui reste que de s’en affranchir de cette tyrannie du huit temps. Vous savez ? tout comme l’esclave qui recouvre sa liberté. N’oublions pas que le lindy nous vient  de cette colonie noire Américaine qui a du payer un lourd tribu à l’esclavagisme. Comme eux relevons la tète, brisons les chaines et laissons aller. Ne soyons pas esclaves du huit temps. Je ne vois pas pourquoi je ne placerais pas une figure en six temps voire quatre (et surtout 4 on verra plus loin pourquoi ?) la ou la musique elle-même ou le feu de l’action semble me le commander.


Début

Par ailleurs, que constate-t-on à l’occasion de différents cours ou autres stages ? Eh bien que certains de nos chers professeurs prennent eux-mêmes certaines libertés dans le comptage quand ça les arrange. On pourra incidemment voir dans un cours de rock insérer une figure en huit temps (sous prétexte que c’est dans le vent) voire, mais la ça frise le sacrilège, dans une session de lindy-hop insérer un pas de base de be-bop (du six temps s’il en est). Alors ou est la vérité ?!. La vérité ? C’est la votre mais surtout celle de la musique qui est la seule maitresse en cette affaire. Quand on pose la question au grand maitre du lindy qu’est frankie Manning. Quelle place a le comptage (count) dans votre chorégraphie ? il vous répond, sur le ton de la provocation tout de mème : je ne connais qu’un count  Et c’est « Count Basie », il donne d’une certaine façon le signal de la révolte. Commencez donc par danser, on verra après.


Alors le huit temps ? Le huit temps ne peut ètre que l’affaire de la musique et la façon toute personnelle que nous aurons les uns et les autres de l’interpréter. Quand cette musique est une musique swing mais plus encore carrément jazzy alors force est de constater, même pour le béotien que je suis, que c’est bien une musique caractérisée par une mesure à quatre temps.Le « beat » à quatre temps cher aux big bands jazzy d’outre atlantique d’une certaine époque. C'est Boris Vian qui disait à un de ses musiciens qui avait quelques difficultés à se caler: "Tu comptes jusqu'à <4> et tu démarres". Si vous avez eu l'occasion d'aller écouter Marc Lafférière au caveau de la huchette ou au petit journal, vous l'avez certainement entendu dire, en guise de top de départ,
1<2T>  2<2T>  1 2 3 4. Il marque une phrase à vide (8 temps), et c'est parti.
La phrase musicale sur laquelle se développe nombre de figures du lindy est donc l’assemblage de deux mesures. Il sera dès lors pratique, voire utile, de distinguer la première mesure <SB> (Séquence Back-step) de la seconde <SK> (Séquence Kicks). Vous entendrez d'ailleurs dans les cours, « on va jusqu’à <4> et on s’arrète ». C’est une demie figure qui le plus souvent se suffit à elle-même.



Convenons donc que la phrase musicale résulte de la concaténation de deux mesures.
Désignons par "SB" les quatre temps de la première mesure, par "SK" les quatre temps de la mesure suivante. Une mème figure, développée sur huit temps, se scindera désormais en deux parties équilibrées, la SB suivie de la SK.

[-------SB-------]  [--------SK--------]
<  1   2   3  et  4  ><   5   6  7  et  8  >

"B" pour Back-step, "k" pour Kicks. En effet, en rock par exemple, et dans le pas de base, sur les temps <1> et <2> c'est souvent un back-step qui est exécuté (mème si désormais on lui préfère un rock-step). Par contre on aura souvent affaire à des kicks dans les temps <5, 6 et 7>. Voir charleston basic ou petit train. M'appuyant sur ces observations, je me suis défini les désignations SB, SK.

Coté chorégraphie, cette phrase musicale sur huit temps va autoriser bien des fantaisies. La chorégraphie amorcée dans la SB, n’annonce  pas forcément ce qui va suivre dans la SK. Par ailleurs, la symétrie de comptage des 4 premiers  temps avec les 4 suivants autorise aussi que le cavalier décide à un instant donné (pourvu que cela reste sur la musique) de faire du temps <5> le temps <1> de la figure à venir. Il a directement substitué à la SK la SB de la figure suivante.


Comment se récupérer d’un 6 temps sur 8 temps


Il peut arriver dans une danse que le couple se soit engagé dans une suite de petites figures en 6 temps et qu’il faille rattraper le coup pour revenir en huit temps. Alors, un petit saut écarté à <7> aussitôt suivi d’un petit saut jointif à <8> (hip hop). fera l’affaire.


Les slides


Cette danse en huit temps, et nous l’avons déjà dit, laisse bien des opportunités aux partenaires. Chacun dispose, selon les figures tout de mème, de plages de temps qu’il peut utiliser à sa façon. Et tout particulièrement dans les temps 5, 6, 7, 8 voire même le <1 et 2> de la figure suivante. Ca laisse tout de même des ouvertures. Quand on peut trouver le temps long, les slides sont la pour le remplissage et sur les temps <5, 6, 7> en priorité. En clair dans la SK. Nous aurons ainsi des slides dans les turns, les charlestons, les circles etc…..


Début
Figures de transition


Une danse revient à enchainer les figures les unes aprés les autres. Dans la majorité des cas, une figure démarre sur le temps <1> pour se terminer sur le temps <8> ou <6> voire <4>!!.

Il se trouve cependant des figures que l'on ne peut pas directement enclencher sur leur temps <1> aussitot aprés le temps <8> de la figure précédente.

Exemples:
Amener la position du "tandem" en lindy-hop ou un "side by side" (Corbeille) en balboa. Dans un Balboa, on ne pourra pas enclencher une série de cross over accolée à une série de pas de base. Le couple devra passer par une figure de transition. Soit la figure qui servira à passer gentiment du pas de base aux cross over. La figure de transition fait office de raccord.

Apparences possibles de ces figures de transition:

1) On passe ex abrupto d'une figure dans l'autre sur un temps intermédiaire <t> donné.

2) On transite de la figure de départ à la figure d'arrivée sur deux ou trois temps élémentaires. C'est une transition en sifflet. On développe sur ces trois temps une petite figure appropriée.

3) La figure de transition prend la place de toute une phrase musicale et consommera donc les huit temps de base.

Début Il nous sera mème donné de constater, à l'occasion d'un stage ici ou la, que pour passer d'une série de figure à une autre, certains profs vous promèneront par deux ou trois figures intermédiaires, mais la c'est le délire. Ce qui relève plus d'un méticuleux montage chorégraphique que d'une simple indication pédagogique.

4) La figure de transition peut s'insérer à cheval sur deux phrases musicales.

Ainsi du passage d'une série de cross-over à un break-turn pour une sortie du cross-over. A <7> du cross-over on HB engage un marché tournant sur sa droite pour se retrouver à <3> dans le <3> du break-turn. Il pourra alors dès le <7> à venir rattraper le pas de base par un "hips" mode Marty.

5) En marge de ces figures dites de transition, on peut aussi rappeler que certaines courtes figures développées sur <4 temps> par exemple, peuvent prendre place à cheval sur deux phrases musicales. Souvent d'ailleurs sur <7 et 8> de la première phrase et le <1 2> de la phrase suivante. Ainsi d'un croisillon ou d'un Ryan kicks.

Croisillon: <écart jointure écart jointure>
Ryan kicks: <saut latéral kick ramène>
Début